Le Maroc était sur notre liste depuis un petit moment déjà et nous avions hâte de découvrir ce pays dont nous avions tant entendu parler. Nous y avons donc posé nos valises pour 10 jours au cours de l’été 2018.

C’est un pays que j’avais déjà l’impression de connaître, tellement je l’ai vu et revu en photos. Il n’y a rien de surprenant lorsqu’on sait que le Maroc est le pays le plus visité en Afrique.

L’offre touristique est très dense et ce ne sont pas les choses à faire qui manquent dans ce vaste pays.

En ce qui nous concerne, nous sommes restés dans la zone de Marrakech. Et dans cet article, je liste quelques activités que nous avons eu l’occasion de faire durant notre séjour :

1/ Faire une pause dans le jardin Majorelle

Ce jardin au bleu et jaune si photogéniques a été notre toute première visite à Marrakech. Il faut dire que sa réputation dépasse les frontières. Et je vais vous faire une confidence : le jardin Majorelle est encore plus beau et accueillant qu’en photo. Il comporte une impressionnantes quantité de cactus, yuccas et de plantes en tous genres. On s’y sent bien et c’est une halte bienvenue au milieu de cette chaleur.

Le jardin était la propriété de Majorelle, un peintre français arrivé à Marrakech au début des années 1920. Tombé amoureux de la ville, il aménage cet endroit en atelier et en fait un havre de paix aux plantes verdoyantes et aux couleurs flashy. Aujourd’hui le « bleu majorelle » est une couleur reconnaissable parmi toutes.

A partir de 1947, le jardin Majorelle est ouvert au public. En 1962, le peintre décède à Paris et 4 ans plus tard, Yves Saint Laurent et son compagnon Pierre Berger tombent amoureux de l’endroit et le rachètent. Ils le rénovent et le local qui servait d’atelier , devient le musée berbère.

L’entrée au jardin coûte 70 dirhams. Pour le musée berbère, comptez 30 dirhams de plus. Et pour visiter le jardin, le musée berbère ET le musée YSL vous devrez débourser 180 dirhams.

 

 

 

 

2/ En savoir plus sur les berbères, au sein du musée berbère

Ce musée, petit mais fourni, a été une très jolie découverte pour nous. On y voit les tenues et ustensiles utilisés par les Berbères depuis toujours. On y apprend que les berbères sont les premiers habitants du Maghreb. Les bijoux et autres apparats sont sublimement présentés dans des vitrines. Au plafond, une voûte étoilée vous fait rêver.

Je retiens notamment que les parures sont caractéristiques de l’identité tribale et du statut social de la femme qui les porte mais qu’elles peuvent aussi servir d’épargne à toute la famille, qui peut s’en séparer en cas de coup dur.

 

 

 

3/ Visiter le musée Yves Saint Laurent

A l’intérieur duquel on ne peut pas prendre de photos, est une véritable merveille. On y voit les pièces les plus iconiques du styliste décédé en 2008. On a accès à ses croquis, à ses notes concernant le choix de matériaux et on observe les tenues qui ont défilé sur les podiums les plus prestigieux du monde. On raconte également sa vie, de son emploi chez Dior, à la création de sa maison de couture avec son compagnon Pierre Berger, en passant par sa dépression. Un petit film ainsi que de nombreuses photos (notamment de son amie Catherine Deneuve) agrémentent la visite.

 

 

 

4/ Visiter le Palais Bahia

S’il y a bien des choses dont je ne me suis pas lassée au Maroc, ce sont les fresques, les motifs, les portes et les fenêtres aux formes géométriques. Et tout cela était bien présent au sein de ce palais si agréable. L’atmosphère y était tellement reposante.

Ce somptueux palais, qui fut la résidence du roi Mohammed V a ensuite été légué au ministère de la Culture par Hassan II lors de son règne, pour en faire une attraction touristique.

   

 

 

5/ Découvrir le processus de fabrication de l’huile d argan dans les coopératives

Alors que nous étions sur la place de la Koutoubia, nous avons été accostés par un rabatteur qui nous a proposé de visiter une coopérative de femmes fabriquant de l’huile d’argan. Il s’est empressé de nous y accompagner et nous a laissé entre les mains expertes d’un monsieur berbère, pas peu fier de sa « pharmacie traditionnelle ».

 

Il nous apprend que la fabrication de l’huile d’argan se fait en plusieurs étapes:

D’abord, des chèvres grimpent sur les arganiers et mangent les fruits en recrachant le noyau.

Ensuite, les femmes récoltent ces noyaux et les cassent pour en tirer une sorte d’amande.

Après, à l’aide d’un moulin artisanal, elles écrasent les amandes de sorte à obtenir une pâte.

Enfin, elles pressent la pâte et en extraient l’huile.

Le processus est entièrement artisanal (du moins, dans les 2 coopératives que nous avons visitées).

On nous indique qu’il faut presque 12 h de travail et 30 kgs de fruits pour obtenir un litre d’huile d’argan.

L’huile d’argan est fabriquée dans des coopératives de femmes, principalement dans la région de Marrakech et d’Essaouira.

En dehors de l’huile d’argan (150 dirhams pour 100 à 150 ml) , vous pourrez aussi vous procurer de l’huile de figue de barbarie (400 dirhams pour 100 ml) et bien d’autres essences, et mixtures.

 

 

 

6/ Aller à la rencontre des berbères

Pour être tout à fait honnête avec vous, avant de me rendre au Maroc, je ne connaissais que peu de choses sur les Berbères. C’est après notre visite au jardin Majorelle avec la visite du musée qui leur est dédié,que j’ai commencé à y voir un peu plus clair.

«Leur communauté s’étend sur près de cinq millions de kilomètres carrés, de la frontière égypto-libyenne à l’Atlantique et des côtes méditerranéennes au Niger, au Mali et au Burkina».

J’ai lu que près d’un quart des marocains serait berbérophone :

« Le Maroc est le pays du Maghreb qui compte le plus de Berbères. Selon un recensement de 2004, 8,4 millions de Marocains – sur plus de 30 millions – utiliseraient l’un des trois principaux dialectes berbères du pays : le tarifit, le tamazight et le tachelit. »

 

Mais c’est au détour des rues, lors de notre séjour que j’ai fait leur rencontre.

D’abord, il y a eu le « pharmacien traditionnel » que nous avons rencontré près de la koutoubia, si drôle et gentil. Il y a aussi eu les vendeurs de tapis, chez qui nous avons bu du thé en admirant des dizaines de tapis. Ce sont les vendeurs de tapis avec lesquels le courant est vraiment passé. Ils sont restés courtois et amicaux, contrairement à plusieurs autres vendeurs des souks. Enfin, nous avons été conduit aux tanneries par un jeune homme, qui nous a entraînés dans les dédales de la médina (pendant 20 minutes de marche !) sans rien nous demander en retour, contrairement à bien d’autres qui prétendent aider alors qu’ils veulent être (grassement) récompensés pour la moindre information.

Ainsi, du début à la fin de notre séjour, j’ai apprécié être au contact des berbères, dont je me suis sentie plus proche, du fait de leur chaleur et de leur gentillesse. Ce sont également ceux qui, spontanément nous ont indiqués être berbères, nous ont parfois raconté leur histoire, nous ont dit d’où ils venaient avec toujours un mélange émotion et fierté dans la voix.

 

7/ Se perdre dans les souks : l’artisanat, les épices

Si vous me suivez sur Instagram, ou si vous avez lu cet article, vous avez sûrement réalisé combien j’aime les sacs à main. Et à quel point j’aime ramener un joli sac de mes voyages. Je n’ai pas dérogé à ma règle au Maroc et le choix n’a pas été facile.

Il faut dire que le choix, on l’a. Un peut trop même. En tout cas, c’était très agréable de voir toutes ces œuvres d’art artisanales, en paille ou en raphia, avec des pompons, des rubans, des fleurs, des inscriptions… Je ne savais plus où donner de la tête. Mais, heureusement, j’ai fini par faire un choix et j’ai opté pour un joli sac en raphia (de Madagascar) avec des pompoms beiges et une lanière en cuir beige. J’ai quand même dû débourser 250 dirhams. Je ne suis pas sûre d’avoir fait une bonne affaire mais en tout cas, le coup de cœur, lui, est bien là.

En dehors des sacs, j’ai également trouvé que les objets de décorations travaillés par les ferblantiers étaient magnifiques. Les lanternes notamment.. Autant de petites pépites qui ont fait scintiller mes yeux pendant cette semaine au Maroc.

Les céramiques (assiettes, tajines, bols etc) son également à tomber par terre. Et je ne parle même pas des épices ou du thé.

 

8/ Visiter la palmeraie à dos de chameau

Je vous l’accorde, c’est loin d’être l’activité la plus authentique de Marrakech, mais… c’était tellement tentant !

Nous avons, nous aussi, fait le trajet que font des  dizaines (des centaines?) de touristes et avons parcouru la palmeraie à dos de chameaux.

C’était une expérience assez intéressante mais je n’étais pas franchement rassurée. C’est très haut, un chameau ! Et le mien était particulièrement récalcitrant !

En toute transparence, la palmeraie n’est pas à tomber par terre. Plusieurs arbres sont même en piteux état.

Si vous n’y allez pas pour la beautés des palmiers, foncez !

 

9/ Faire du quad dans la palmeraie

Amateurs de sensation « forte », soyez les bienvenus. Les quads dans la palmeraie sont assez sympas et même moi qui n’en suis pas une grande fan, j’ai beaucoup aimé !

 

10 / Faire une excursion à Essaouira

Située à 2h30 de route de Marrakech, Essaouira est une ville en bordure de mer. Nous y avons passé la journée. Ce qui nous a permis de flâner dans les rues et les souks.

Je vous conseille de rester au moins une nuit car en y ayant passé seulement une journée, j’ai un petit goût d’inachevé, comme si je n’avais pas vraiment pu capter l’âme de la ville.